Présomption d'innocence
J'ai déjà défendu ici la présomption d'innocence, principe (ou plutôt conséquence...) du Droit... J'ai déjà mentionné que, de nos jours, il est bien vu de se torcher avec.
Ainsi, par exemple, la question de Darius Rochebin à un socialo, qui s'est fendu d'une réponse quelque peu balbutiante (normal, le PS s'en balance aussi, de la présomption d'innocence) : ~ "mais, imaginez qu'un adulte a de la coke sur lui... Aujourd'hui la police peur l'arrêter. Si c'est légalisé, elle pourra rien faire, et si ça se trouve il va aller la vendre à des mineurs après."
À ce propos, j'ai heureusement lu récemment cette belle anecdote, dont voici également d'autres versions à la suite :
On connaît peut-être l'histoire de ce prévenu auquel le président du tribunal reprochait d'avoir été trouvé porteur d'un couteau — c'est-àdire un instrument susceptible de provoquer un crime — et qui répondit « Monsieur le Président, je vous signale que j'ai également sur moi de quoi pratiquer un viol ». (Pascal Salin, Libéralisme)
« Fénéon, un anarchiste de la belle époque, est arrêté un jour porteur d’un pistolet.
- Vous aviez sur vous, lui dit le juge, de quoi commettre un meurtre.
- J’avais aussi sur moi de quoi commettre un viol. (source)
Ceci me rappelle l’histoire de l’anarchiste Fénéon arrêté au début du siècle car il portait un couteau. Au Président du Tribunal qui lui lançait « avec ce couteau, vous auriez pu tuer quelqu’un », il répondit simplement « oui, j’aurais pu... Mais Monsieur le Président, est ce que vous savez que vous avez sur vous de quoi commettre un viol ! » (Alain Madelin)
Par Turion, sous Droit, le 2006-12-07