La question de l'esclavage
Certains ont sûrement dû trouver que j'exagérais un brin, avec la nouvelle version de mon quiz. Pourtant, toutes les questions politiques se résument finalement à celle-là : et vous, l'esclavage, vous êtes pour ou contre ? Oh alors bien sûr, il y aurait sûrement de quoi faire un doctorat en sciences pô en distinguant les esclavagistes de droite des esclavagistes de gauche.
Par exemple, si la droite semble souvent esclavagiste par paternalisme, autoritarisme, pseudo-moralisme, la gauche (et le PDC est de gauche), elle semble, plus simplement, esclavagiste par euh... ben... par esclavagisme, tout simplement. Et comme elle est "égalitaire", elle veut bien sûr étendre l'esclavage, le démocratiser en somme. Et l'étendre à de plus en plus d'activités.
Le PDC votera donc cette réorganisation, mais son président en appelle à réfléchir à un nouveau modèle. Son idée : « l'obligation générale de servir ». Tous les hommes astreints au service militaire accompliraient un service d'intérêt général, dans l'armée, la protection de la population ou le service civil.
Josef Zisyadis va encore plus loin. Comme l'UDC, le popiste vaudois propose le renvoi de cette réorganisation au Conseil fédéral. Le gouvernement devrait ensuite présenter un projet de remplacement de l'armée par un service civil obligatoire. Révolution : les femmes seraient également astreintes à cette tâche. (24 Heures (avant la nuit ?) )
C'est logique : moins ya de liberté, plus ya de pouvoir, moins ya de choix et de marché, plus on s'approche du rêve totalitaire des esclavagistes : tous avec un même uniforme, tous avec le même poids, tous avec le même salaire (sauf les membres du Parti, bien sûr), tous faisant ce que les kapos leur ordonnent de faire. J'comprends mieux pourquoi les esclavagistes aiment se parer de l'effigie d'un directeur de prison, maintenant.
Par Turion, sous Suisse, Désordre, Esclavagisme, le 2006-10-03