tous illégaux
Trip maso ce soir je regarde le TJ. Heureusement, c'était avec Darius, un bon journaliste, et pas avec Esther ou Romaine au sujet desquelles je ne m'étendrai pas.
Les mesures de fascisme routier commencent à se faire remarquer. Le thème du TJ de ce soir était « les automobilistes commencent à se rendre compte qu'ils se sont fait baiser ». Bien sûr, tout le monde croit que lui est irréprochable, ou que même si il viole la loi, c'est pas grave et les flics le comprendront bien, et que les lois visent les chauffards dangereux, les bandits de grand chemin, etc. Sauf que, il y a tellement de lois que nul n'est censé ignorer, que tout le monde les ignore nécessairement, et on est tous délinquants (la gauche dit « personne n'est illégal », ben moi je dis tout le monde est illégal.). Oui, toi aussi, cher lecteur égaré ici haut. Après tout, n'as tu jamais roulé avec un pare-brise givré ? Un mois de retrait de permis, criminel! Comme d'habitude, petit bout par petit bout, liberté grignotée, comme toujours, d'abord annoncer un changement en termes vagues, balancer quelques mots magiques (famille, solidarité, sécurité, protéger les enfants ou que sais-je). À ce stade, seuls quelques dangereux anarchistes protesteront, les autres bêleront servilement : après tout, on leur dit bien que la loi vise les chauffards, donc que les connards d'infâmes chauffards qui sont contre se lèvent; oh tiens, personne comme c'est bizarre. Quand ils sont venus pour les chauffards, je n'ai rien dit, je n'avais pas de bagnole.
Et ensuite, il sera trop tard. Et une fois que la loi est passée, les keufs l'appliqueront, même si ils étaient ou sont contre : on ne discute pas les ordres ou la loi. Ah, j'ai failli oublier la petite perle qui ne semble choquer personne tellement le peu de Droit compris jadis par les lois semble aujourd'hui vilement réactionnaire : n'importe qui peut être contrôlé au volant ou forcé à souffler dans le ballon, sans nécessité de motif valable de suspicion. En bagnole comme en droit de la concurrence, c'est la présomption de culpabilité. Présomption d'innocence ? Hein, présomption de quoi ? Je me demande bien dans quel domaine de la « justice » on l'applique encore, d'ailleurs.
Le thème du second sujet du jour était out of the frying pan into the fire, autrement dit les propositions visant à instaurer une caisse maladie unique. Ben oui, le problème c'est la concurrence, vous saviez pas ? Comme pour ces saletés de natels dont le prix ne cesse d'augmenter depuis la privatisation! J'ai ri amèrement quand le Maillard nous a expliqué que les français se plaignaient moins de la sécu que nous du système semi-étatisé en place.
Bref, de plus en plus de pouvoir à la police, dont les priorités semblent très exactement inverses à celles de la population, et de plus en plus d'État. Lentement, pas comme ces enthousiastes sociaux du siècle passé, qui avaient décidément toutes les qualités, sauf la patience.