Routine des gentils citoyens
Pour le président de la Société pédagogique vaudoise, il vaut mieux, pour l'éducation des enfants, afficher la bobine d'un directeur de centre d'exécution d'opposants politiques que celle d'une chanteuse :
«Devant la loi, le directeur est responsable de la pédagogie de son école, affirme Jacques Daniélou, président de la Société pédagogique vaudoise. Il n'y a donc rien de choquant qu'il intervienne pour les posters.» Par contre, pour le syndicaliste vaudois, les posters de Britney Spears sont plus dérangeants que ceux du Che: «Le Che est un symbole, son poster ne relève pas d'un prosélytisme politique mais incarne la mise en cause de l'ordre établi. C'est tout de même mieux que des élèves soumis à la société de consommation.» (Le Matin)
J'hésite, c'est mieux de confier ses gosses à lui, ou de les mettre dans un bon internat islamique bien de chez nous ?
Précisions : la question de la propriété de l'école mise à part, il n'y a pas de problème à défendre la liberté d'expression de chacun de s'afficher avec le t-shirt qu'il veut, la question du poster étant plus problématique dans la mesure où c'est collé sur un espace non-individuel. Par contre, le fait que des élèves aient envie d'afficher ça doit plutôt être vu comme le symptôme d'un problème, et c'est ce problème là qu'il faut attaquer : si l'école "publique", "gratuite" et obligatoire (merci Karl) faisait son boulout, censé inclure l'enseignement d'un minimum d'histoire, peut-être que les gosses en seraient pas là.
Par Turion, sous Suisse, Propaganda, le 2006-12-18