la politique anti-drogues est criminelle
Partout dans le monde, des indvidus sont condamnés à des peines de prison plus ou moins lourdes voire à la peine de mort pour avoir vendu, acheté ou consommé des « drogues ». Est-ce justifié ? Cela contribue-t-il à maintenir l'ordre ? Cela améliore-t-il la santé publique ? Quelques réflexions en vrac...
Lassitude de la police :
On procède généralement très peu à des descentes. Ces dernières ont d'ailleurs une efficacité toute relative. Nous n'en avons d'ailleurs plus fait cette année.(St Moritz, haut lieu de la cocaïne)
La Task Force Drogue a pour tâche de nettoyer la vente visuelle [ ?] dans la rue, notamment la vente de cocaïne tenue par les Africains (GHI)
If you're addicted to nicotine, you can get 200 billion dollar. If you're addicted to heroin, you can get life in prison. (Catherine Crier, Cato Institute)
Éco
L'interdiction de quelque chose n'entraîne pas sa disparition, mais simplement une transformation du marché. Comme pour la prohibition d'alcool, cette transformation est désastreuse sur tous les plans.
Droit
Le Droit libéral : chacun fait ce qu'il veut avec ce qui est à lui, est à lui ce qu'il n'a pas volé.
Toute confiscation de drogue s'apparente dès lors à un vol commis par les forces du désordre.
L'argument de l'addiction : un utilisateur de drogue serait dépendant et donc ses préférences révélées ne correspondraient pas à ses préférences réelles s'il n'avait pas la raison obscurcie par la drogue. Soit, admettons cet argument, même s'il reste à voir pour quels produits il est correct : aucun produit ne semble être totalement addictif pour que cet argument puisse s'y appliquer.
Eh bien, cet argument ne saurait en aucun cas justifier la politique actuelle. Tout ce que cet argument pourrait justifier, pour ces produits-là, serait tout au plus d'empêcher le consommateur de prendre le produit le temps du sevrage, soit, à nouveau, à voir selon le produit, et ensuite le faire choisir librement en toute connaissance de cause et sans dépendance s'il souhaite ou non prendre le produit ensuite. S'il choisit librement d'en consommer ensuite, ce ne sera plus un choix induit par l'addiction.
L'argument de l'addiction, donc, premièrement, doit être considéré que pour les produits pour lesquels il est scientifiquement confirmé, et deuxièment, même pour ces produits-là, il ne saurait en aucun cas justifier quoique ce soit de pénal.
Le dernier GHI parle du trafic d'héroïne :
les surdoses arrivent la plupart du temps à cause des coupes, ces produits dix fois plus dangereux que la drogue elle-même
Couper un produit est un phénomène dont l'entière responsabilité repose sur les lois anti-drogues et ceux qui les appliquent. Comme si l'interdiction ne causait pas assez de désastre, les lois sont parfois faites pour amplifier encore le désordre meurtrier causé par la prohibition :
le lot est ensuite coupé quatre fois pour que la pureté soit faible et ainsi échapper à la peine aggravante de la prison
Les morts par overdose liée à la difficulté de dosage, les intoxication car drogue coupée, ceux tués par la police, les victimes des guerres des gangs, etc : autant de morts dont la politique anti-drogues est responsable. Plus la politique anti-drogues est menée avec "sévérité", avec des moyens importants, plus ses conséquences sont désastreuses, plus elle est criminelle. Alors oui, la loi est bien trop laxiste. Mais pas à l'égard de ceux qu'on croit.
Par Turion, sous Désordre, Droit, Éco, Prohibitions, Français, Absurdisme, Lois débiles, le 2006-01-21