Infrarouge sur Schengen
Hier soir, débat infrarouge. Comme d'habitude, quelque peu déséquilibré : un Oskar Freysinger qu'il faut féliciter pour son excellente prestation, un jeune UDC assez à la rue, un Thomas Borer mitigé, l'euronaif surexcité Alain Rebetez (ancien journaliste de la TSR, maintenant rédacteur en chef adjoint du torchon gauchiste l'Hebdo... comme le monde est petit), l'eurosocialiste Studer, l'insupportable euroilluminé Cherix, et une jeune europimbêche du PDC.
Bref, heureusement qu'Oskar Freysinger assure vraiment bien, parce qu'en fin de compte il était le seul du plateau à s'opposer vraiment à Schengen. Un reproche à lui faire toutefois : il aurait pu citer quelques exemples et mieux démolir Studer sur la question de l'ouverture des frontières. Le question des armes n'a pas du tout été évoquée, et le débat aurait été plus équilibré s'il y avait eu, par exemple, F.A.L. de Swissguns pour attaquer Schengen sous cet angle-là.
Studer n'a pas manqué de ressortir le pseudo-argument désormais bien connu, comme quoi si ya la paix en Europe, c'est, bien sûr, grâce à Zéropa. Faut-il vraiment répondre à ce genre d'inepties ? C'est sans doute là l'humanisme de la gauche : si y avait pas un super-Etat pour règler la vie des gens jusque dans les moindres détails, on serait tous à se taper dessus. Et d'ailleurs, terrible la guerre qui fait rage entre la Suisse et la Norvège, n'est-ce pas ? Remarquez bien aussi comme la plupart des "arguments" des eurocouillons n'ont rien à voir avec la réalité, mais sont de pures professions de foi de fanatiques constructivistes : tous les beaux arguments sur "union du continent", "grand projet européen", "paix depuis 60 ans", etc, n'ont rien à voir avec ce que l'UE est réellement, puisque ces arguments pourraient tout aussi bien être employés si l'UE s'appellait effectivement "IIIe Reich" ou "URSE".
De plus, le débat a montré que les Bilatérales II auraient des conséquences encore plus mauvaises que je ne le craignais : on nous présente comme "la Suisse a sauvé son secret bancaire" le fait que l'argent déposé en Suisse sera taxé à 35% à la source! Ah, l'éternel ultralibéralisme de l'UE! Par ailleurs, sur le plan politique, aussi bien les anti-UE que les eurocouillons se rendent compte que Schengen représente un pas vers l'adhésion (les seconds s'en réjouissent, bien sûr). Raison de plus pour refuser impérativement Schengen et l'accord sur la fiscalité de l'épargne.
Barraud de Commentaires.com, comme d'habitude, n'a rien compris.
Par Turion, sous Suisse, Zéropa / URSE, Politique suisse: indépendance et neutralité, le 2004-05-20