Mauvais perdants
L'échec, hier en votation populaire des projets de naturalisations facilitées attise la colère des perdants envers Christoph Blocher.
Le Parti socialiste, le PDC et les Verts veulent qu'il ne touche plus au dossier Schengen. (TSR)
Les autres partis ne cessent de pleurnicher contre les méthodes de l'UDC : ainsi, la campagne de l'UDC aurait été trop émotive. Look who's talking!
Certains espéraient aussi qu'en laissant Blocher accèder au Conseil fédéral, l'UDC serait muselée. Comme d'habitude, ils se sont plantés sur toute la ligne. L'UDC est bien là, plus forte que jamais. Nos beaux médias en sont si désespérés qu'ils n'arrivent même plus(« Comment contrer l'UDC ») à cacher leur haine contre l'UDC .
Blocher a épaté tout le monde (moi y compris) en jouant son rôle de Conseiller fédéral tout en finesse, ne critiquant pas les projets qu'il est censé défendre, mais en ne les défendant pas vraiment non plus. Une attitude d'honnêteté qui est tout à son honneur et qui n'a sans doute pas manqué de le faire (encore) monter dans l'estime du peuple suisse.
Après le départ du tribun pour le CF, Oskar Freysinger et Ueli Maurer se montrent bien plus, reprenant le rôle de leaders de l'UDC, et avec talent. Ce que la gauche découvre aujourd'hui, c'est une UDC qui ne se limite pas à Blocher, une UDC aux nombreuses personnalités. Une UDC qui n'était pas fondée sur le culte du chef comme la gauche a essayé de nous en convaincre (et de s'en convaincre ?) mais une UDC qui repose sur des idées, des valeurs même, et une UDC qui n'est pas prête à céder sur ces valeurs, contrairement à un certain cendre-droite qui voyait dans ces votations — y compris l'assurance maternité — le moyen de plaire à un certain électorat (potentiel ?), et se faire bien voir des médias bien-pensants, et être validés comme politiquement corrects.
La gauche a donc peur, et usera de tous les moyens déloyaux possibles pour lutter contre l'UDC.
Terrorisée par la capacité de Blocher a gèrer intelligemment son poste de Conseiller fédéral, désœuvrée par la perspective de devoir mener une votation sans pouvoir piocher dans la poche du contribuable pour l'endoctriner à force de mensonges et de propagande pour soutenir son idéologie, elle tente désormais d'empêcher Blocher d'être en charge du dossier Schengen, sans doute pour le remplacer par l'un de ses pions, PDC au hasard, qui lui s'abstiendrait de réfléchir et défendrait les inepties qu'il est de son "devoir" de défendre.
Mais le Temps a raison sur un point :
« Schengen sera la » mère de toutes les batailles. Schengen représente un enjeu majeur pour la question des étrangers, un enjeu primordial pour la liberté des armes, tradition heureusement revendiquée par l'UDC, un enjeu essentiel pour la politique européenne de la Suisse, et un enjeu fondamental pour la sécurité de ce pays.Blocher disait déjà, après le vote sur l'ONU : « De facto, il n'existe pratiquement plus que deux partis en Suisse sur les questions importantes : l'UDC et les autres. »
C'est aujourd'hui plus vrai que jamais. L'UDC sera à nouveau seule contre tous, contre les gouvernements cantonaux, contre les médias, contre les partis, contre économiesuisse, face à des adversaires qui n'hésiteront pas à mentir, jeter l'opprobre sur les UDC, les accuser de tous les maux et les traiter de tous les noms. L'UDC devra à nouveau se montrer à la hauteur.
Par Turion, sous Suisse, Partis politiques, le 2004-09-28