Mérite de la franchise
Si les crypto-socialistes font souvent dans l'hypocrisie, tels ceux qui défendent les politiques dites « de concurrence », prétendant la défendre en instaurant une commission au pouvoir monopolistique chargée d'imposer sa volonté contre les libres choix des acteurs du marché, ou ceux qui clament, contre l'évidence logique, qu'une ouverture des frontières vers des pays à moindre sécurité nous en apportera une plus grande, force est de reconnaître que ce n'est pas le cas de tous.
Ces derniers jours par exemple, la mode semble plutôt être à la franchise.
Ainsi, les sympathiques esclavagistes d'Attac publient un petit livre au titre sans équivoque :
Vivent les impôts!La doctrine néolibérale a choisi sa cible : les impôts, dans lesquels elle voit un obstacle à l'accumulation illimitée des revenus et des fortunes. Elle a vu juste. L'outil fiscal est bien l'instrument politique qui permet une véritable redistribution de la richesse, et donc la réduction des inégalités économiques et sociales.
Et deux petites phrases qu'on croirait tout droit sorties d'un de ces affreux blogs libéraux qui prolifèrent tant :
Désormais, les revenus du travail sont très lourdement taxés : en 1996, 25,8% (contre 8,3% pour les revenus du capital), alors qu'en 1970 le prélèvement correspondant était de 16,4 %.
la fiscalité s'intéresse à vous. Intéressez-vous à la fiscalité.
Dans la même veine, l'ami Moritz prend position « contre trop de concurrence entre les médias ».
Si ça continue, je n'aurai même plus besoin de faire de reductio ad claritatem pour ridiculiser leurs positions...
Par Turion, sous Socialo-communisme, le 2005-02-22