TURION VA A L'ECOLE I
l'ecole serait-elle un tantinet subjective ?

(publié sur La Page Libérale)
27.08.2002

Comment s'étonner si l'étatisme est si fortement imprégné dans les esprits, avec la propagande que les eleves subissent a l'ecole ? Ou bien est-ce encore un fantasme inventé par les réactionnaires de tout poil ? L'exemple en une matinée passée à l'école...

Physique: George W Bush il est méchant pasqu'il veut pas aller à Johannesburg (*). Notre Etat par contre il est gentil pasqu'il nous a mis de nouvelles corbeilles à papier, ça c'est bien, heureusement qu'on a l'Etat !

Anglais: lecture d'un article du monde diplo en anglais: les USA ils sont méchants pasqu'ils mettent plein de gens en prison. C'est la faute au libéralisme pasqu'il a supprimé le welfare state et qu'au lieu de dépenser l'argent pour construire des hôpitaux il s'en sert pour construire des prisons. En plus, il est raciste le libéralisme: c'est surtout les noirs qui vont en prison ! Et si les USA ont moins de chomage que l'UE, c'est pasqu'il sont tous en prison les chomeurs (**) ! et en plus, ils privatisent même les prisons ! ça c'est TRES vilain !

Histoire: l'OCDE ils sont TRES méchants pasqu'ils veulent privatiser les écoles (***) ! Quelle horreur: les gentils profs seraient moins payés et la gentille école publique finirait comme aux USA ! (je ne parle pas du reste du cours qui consiste à parler du fossé nord/sud, les riches qui exploitent les pauvres, etc: ça fait partie du programme normal)

Bref, comment s'étonner après si l'étatisme est si fortement imprégné dans les esprits ? Je crois qu'il ne faut pas sous-estimer la gravité de la situation et l'ampleur de la propagande (****) ... un peu de Balzac pour finir: 
"il existe une lutte continuelle entre les maitres et les écoliers, lutte sans trève, à laquelle rien n'est comparable dans la société, si ce n'est le combat de l'opposition contre le ministère dans un gouvernement représentatif."
 
 
 

*peu importe que le cout du kérosene pour le déplacement de Bush aurait été infiniment supérieur au quelconque intérêt écologique qu'il aurait pu apporter. Ce n'est pas le problème: nous DEVONS faire quelque chose contre la "destruction de la terre", même si c'est rassembler 50.000 pollueurs pour qu'ils se tournent les pouces en bouffant des hamburgers. (ironie)

**peu importe si les chiffres disent le contraire et que même si AUCUN prisonnier ne travaillait maintenant et que TOUS les prisonniers etaient au chômage les USA auraient toujours trois fois moins de chômeurs/rmistes que l'UE. peu importe si la population carcérale est dûe à 60% a la guerre totalement anti-libérale que le gouvernement des USA fait à la drogue. ce n'est pas le problème: les USA sont forcément méchants et c'est forcément la faute au libéralisme, ca ne se discute pas.

*** et encore, privatiser au sens des "school vouchers" (bons scolaires) et de maintien de l'école d'Etat en parallèle bien sûr (tout de même, personne ne serait assez ultra-méga-néo libéral pour oser proposer une privatisation totale !)

**** d'où d'ailleurs l'urgence de privatiser les écoles, pour réduire au moins un peu l'influence de l'école d'Etat.


TURION VA A L'ECOLE II 
des cours comme les autres...

(publié sur La Page Libérale)
09.09.2002, 10.09.2002, 11.09.2002

La propagande étatico-marxiste à l'école n'est plus seulement une dérive, c'est toute l'école qui est en train de devenir une véritable institution d'endoctrinement. Je pense qu'il sera bientôt temps d'en tirer les conclusions qui s'imposent en proposant des  solutions, mais en attendant, voici quelques exemples du jour...

Histoire: discours du prof: "Bonjour. Aujourd'hui, les enfants du canton de Zurich ont congé. Ils ont congé pour apprendre à tirer.(*) Je voulais juste vous dire que je trouve ça profondément choquant. Apprendre à tuer, je trouve ça inacceptable. Voilà, je voulais juste vous le dire. Maintenant, revenons au cours."

déclaration du prof: "Ce que font les grandes entreprises ne relève pas que du secteur privé et nous concerne tous. Il doit y avoir un contrôle de la population sur ce qu'elles font" (**)

extrait du cours: "Trois processus dominent le nouveau système technique, créant une société caractérisée par l'expropriation des conditions et rythmes de vie de l'écrasante majorité des gens: - la rentabilisation (profit capitaliste) de tous les rapports sociaux et personnels [...] Tout cela conflue par la volonté constante qu'a le capitaliste d'accélérer la rotation de son capital [...]"

oh j'oubliais: le prof nous a recommandé Attac comme source d'information...

Anglais: Lecture d'un article contre la mondialisation. Nous devons répondre ensuite à des questions toutes innocentes, comme par exemple: "expliquez l'impact négatif de la mondialisation dans les pays du nord"(***). Rassurez-vous, le sud n'a pas été oublié, avec les statistiques habituelles, famine, etc. Autre question, si la mondialisation est "good" ou "bad". Outre le ridicule d'une telle vision (****), le point de vue "good" était bien sûr tourné en ridicule: "j'ai parlé avec un banquier qui trouvait que la mondialisation était une bonne chose. C'est stupide de dire des choses pareilles.". Pour finir, le prof est parti dans un délire total sur un "gouvernement mondial privé"...
 

* décidément, faut que je démanage dans ce canton moi (Zurich, plus d'un million d'habitants, centre économique de la Suisse...)... le parti le plus libéral de Suisse (UDC Zurich) y fait 38%, et les enfants y apprennent à tirer...

** Swissair, Air France, SNCF, CFF, Bull, Crédit Lyonnais ?

*** le mot impact est utilisé d'une manière  incorrecte, le prof confondant les notions de problème, impact, et choix. étaient considérés comme impacts: prisons privées, privatisation des services publics (comme les télécommunications, cette privatisation ignoble qui nous force à payer  le téléphone dix fois moins cher ?) , demandeurs d'asile, etc.

**** le prof confondait bien sûr totalement libre-échange et mondialisation actuelle non libérale.. En fait il expliquait clairement que la mondialisation n'était pas libre échangiste, avant de repartir sur une critique du libre-échange... Je vois en tout cas 4 positions différentes au sujet de la mondialisation, mais 4 c'est déjà trop pour la gauche foncièrement manichéene (bien-pas bien, ouvrier-patron, nord-sud, mondialisation pour-contre....):
- mondialisation étatisée et contrôlée nécessitant un Etat mondial socialiste (gauche)
- mondialisation "mercantiliste", c'est à dire protectionnisme et subventionnement chez nous, exportation ailleurs aux meilleures conditions possibles imposées par l'OMC ( situation actuelle)
- mondialisation authentiquement libre-échangiste. ni OMC ni FMI, les pays libéraux suppriment simplement leurs barrières douanières. (libéraux authentiques)
- mondialisation nationaliste protectionniste, ou pas de mondialisation du tout, chaque pays important que ce qu'il ne peut pas produire et taxant tout le reste. (nationalistes)


TURION VA A L'ECOLE III
privatiser l'école ?

09.09.2002, 12.09.2002
(publié sur La Page Libérale)

La propagande de l'école, mes contre-arguments, et les conclusions que nous devons en tirer.

Le mythe du contrôle démocratique

La gauche base toute son argumentation contre les libéralisations, que ce soit école ou autres, sur le fait qu'avec l'Etat, on aurait un contrôle "démocratique". Bien sûr, cet argument est totalement absurde: vous pouvez boycotter une entreprise, pas l'Etat. De toute manière, le contrôle démocratique est impossible sur toutes les petites choses, alors que même une entreprise de cure-dents peut-etre boycotée. Comment éviter par exemple que l'école ne dilapide de l'argent ? Exemple simple mais concret: les ordinateurs de l'école sont changés à des intervalles très réguliers, et on se retrouve avec un équipement parfaitement inutile* (un 17 pouces CRT, un lecteur DVD, Windows XP, 1600 Mhz pour faire du traitement de texte,Excel et Internet ???)...

Ou est mon contrôle démocratique là-dedans ? Qu'est-ce-qui me garantit que le fonctionnaire qui en décide ne s'est pas fait corrompre par les fabricants d'ordis ? Le pire là-dedans ? Les élèves sont très contents: merci l'Etat de s'occuper de nous. Bien sûr, ils ne se rendent pas compte que ces ordis sont achetés avec de l'argent volé, ils ne se rendent pas compte que pour chaque franc dont ils profitent en ordis leurs parents doivent et eux-mêmes devront en dépenser n fois plus...

Le mythe de l'école pour les pauvres

L'autre argument contre la privatisation, comme quoi l'école publique avantage les pauvres, ne tient pas la route non plus: dans le système actuel, la réformite a tellement démoli l'école publique que les parents QUI EN ONT LES MOYENS envoyent d'urgence leurs enfants en ecole privée... restent les pauvres.

Le mythe des multinationales qui contrôlent notre vie

Autre argument, émotionnel celui-là, est la peur générale des multinationales. On a peur des multinationales, donc on s'oppose à toutes formes de privatisation qui renforcerait leur pouvoir. La peur ainsi insufflée se base sur le fait que les multinationales ont des budgets désormais supérieurs à certains petits Etats. Les multinationales me font moins peur que l'Etat ou les pays, et pour une raison très simple: les multinationales n'ont ni la police, ni l'armée ! Elles peuvent obliger personne ni à travailler pour elles, ni à acheter leurs produits ! Tandis que l'Etat, il ne nous demande pas notre avis pour payer les impôts ou non... Tout ce que les multinationales peuvent faire, au pire, c'est de corrompre l'Etat... Donc, retour à l'Etat.

Le mythe de l'Etat qui représente les gens

Quelle utopie...Tout le monde sait que les politiciens sont corrompus, et qu'ils font que très rarement ce pourquoi ils ont été élus... Parfois d'ailleurs, comme Chirac, ils promettent même des trucs qu'ils SAVENT qu'ils ne pourront pas tenir, comme la baisse de la TVA... aux USA, la majorité des américains n'a PAS voté pr W... mais bon, l'exemple de la France est flagrant, voir LA DEMOCRATIE EN FRANCE.

Le mythe de l'efficacité d'un système public

Puisque tout le monde n'est interéssé que par l'argent et ne défend que son propre intérêt (même la gauche est d'accord avec moi là-dessus ), tant qu'une entreprise, par exemple la banque UBS que certains considérent comme trop puissante (par exemple certains profs faisant la propagande de cette idée...), eh bien tant qu'elle fait plus d'argent en restant debout qu'en faisant faillite, elle aura INTERET a rester debout, donc je ne risque rien... par contre l'Etat n'en a rien à faire et a 200 milliards de dettes... que nous devons tous payer par nos impôts, tandis que l'UBS me verse des intérêts ! Après cela, je ne comprends pas comment quelqu'un peut avoir peur en voyant l'UBS dépasser l'Etat alors que l'Etat nous PREND de l'argent et que l'UBS nous DONNE de l'argent...

Conclusion

La peur des entreprises, génératrices de richesses, est donc purement irrationnelle. Une école privatisée aurait INTERET à se montrer économe, aurait INTERET à faire un système satisfaisant ses clients, aurait INTERET à se montrer efficace dans son enseignement. Les élèves et leurs parents auraient la liberté du choix, les pauvres ne seraient plus défavorisés en étant obligés d'être dans le public, et la population ne serait plus obligée de payer ni une lourde bureaucratie, ni des réformes inutiles et dont personne ne veut.
 

* il est intéressant de voir qu'un prof a critiqué l'inutilité da la puissance des ordis, MAIS des ordis privés, pas de ceux de l'école... C'est vrai que c'est TELLEMENT plus vilain de gaspiller son argent plutôt que celui des autres... (sans parler bien sûr du fait qu'un ordi puissant est bien plus nécessaire chez soi où l'utilisation en est beaucoup plus variée.)